La Compagnie Clarance vous invite à redécouvrir un enchanteur du XX ème siècle, le plus génial sourcier des arts et de la poésie moderne. Ami de Guillaume Apollinaire et compagnon de Picasso, Max Jacob, poète, peintre et musicien avait créé à Paris au cœur du 17ème arrondissement, un extraordinaire phalanstère de l’art moderne où se révélèrent, entre 1928 et 1933, des talents aussi différents que le couturier Christian Dior, le chanteur Charles Trenet, le poète Jean Rousselot, le sculpteur Sémenoff ou bien encore les écrivains Maurice Sachs et Barjavel. Familier des lieux, Cocteau décrira le Quartier Général de Max Jacob, bruissant de musique et de poèmes déclamés, comme une «véritable pépinière de talents».
Restituer la «fabrique» des talents et de l’amitié
C’est l’atmosphère de ce foyer de l’art moderne que nous restituerons à travers les textes (de courtes saynètes et des poèmes) de Max Jacob, des lettres de Picasso, des témoignages de Cocteau, d’Apollinaire et de Dior. Toute sa vie fut guidé par la fidélité -«L’amitié est le clou où est pendue ma vie!»- et la légèreté -«Sautez à la corde en descendant l’escalier, vos pieds ne le toucheront pas !». Ses amis s’appelaient Cendrars, Modigliani, Satie, Malraux, Paulhan ou bien Darius Milhaud,… De Picasso à Malraux, il a enjambé le siècle des géants, avec ses quatrains et ses sonnets.
Ce jongleur de calembours qui avait excellé dans tous les arts, mourut le 5 mars 1944, à Drancy. La Gestapo l’avait arrêté à la sortie de la messe au monastère de Saint-Benoît sur Loire. Il fut élevé en 1960 au rang de poète mort pour la France. Après avoir enchanté le monde et laissé l’ombre de «magicien qui remue les hommes des photos / Et qui sait faire partir les voitures sans chevaux»…